Première au Théâtre Sévelin 36, Lausanne, le 23 novembre 2010. Reprise 2012. Chorégraphie pour 6 danseurs.
Avec cette nouvelle création, Philippe Saire poursuit son travail sur les codes du divertissement et termine ainsi une trilogie de pièces d’apparence légère, dont le premier opus a été créé en 2006 avec Est-ce que je peux me permettre d’attirer votre attention sur la brièveté de la vie? et le second avec Il faut que je m’absente.
Sous la trame des Numéros qui s’égrènent, des paillettes qui persistent, une autre trame, plus sombre. CE QUI se trame, se complote. Envisager alors les danseurs du plateau comme instruments d’une conspiration démesurée et ludique, dans laquelle nous serions tous englués.Considérer qu’ils sont contraints à nous distraire comme nous le sommes à être distraits. Estimer que la légèreté l’emportera toujours sur le tragique.
Ce qu’il y a d’effrayant, ce n’est pas que rien ne suffise, c’est la crainte que rien ne suffise, qu’il n’y aura jamais assez, que les choses vont perdre de leur éclat lorsqu’on les aura touchées, les boules à facettes perdre de leur brillance, les miroirs aux alouettes se voiler, devenir opaques, cesser de refléter, de nous refléter.
Ce qu’il y a d’effrayant, c’est que ce qui nous éblouit cesse de nous aveugler.
Ce 3ème opus d’une trilogie sur la distraction est obligatoirement d’un autre ordre. Il se doit d’être conclusif, ou d’ouvrir sur d’autres perspectives. A l’univers clinquant et surfait du monde du divertissement, il ne réfère plus que lointainement. Il démonte ce qui a été fabriqué. A l’égrenage de Numéros détournés, il substitue un seul grand Numéro, ultime, dont la préparation s’étire énigmatiquement et dont on ne verra probablement pas la fin. Les personnages qui l’habitent, eux-mêmes, deviennent plus troubles, allant jusqu’à se confondre.
Dans les deux premiers opus, au travers de signes infimes, de détournements, de retournements de situations, d’étirements du temps… on décelait une trame plus sombre infiltrée sous le strass et les sourires. Ici, on opère un renversement, cette trame fait surface, et le reste s’enfonce, s’estompe, s’éloigne, ne laissant que quelques des traces et paillettes.
Et cette trame, c’est aussi ce qui se trame, se complote.
C’est penser l’univers du divertissement comme un grand système favorisant le maintien du pouvoir, une fabrique à oubli.
C’est envisager les danseurs du plateau comme instruments d’une conspiration démesurée et ludique, dans laquelle nous sommes tous englués.
Si tout est important, plus rien n’a d’importance. Du pain et des jeux disaient les empereurs romains…
Ce qu’il y a d’effrayant, ce n’est pas que rien ne suffise, c’est la crainte que rien ne suffise, qu’il n’y aura jamais assez, que les choses vont perdre de leur éclat lorsqu’on les aura touchées, les boules à facettes de leur brillance, les miroirs aux alouettes se voiler, devenir opaques, cesser de refléter, de nous refléter.
Ce qui nous éblouit nous aveugle.
A l’instar d’un jeu de poupées russes, ce 3ème opus, se présente à ce jour en 3 actes.Comme la décortication d’un mécanisme de conspiration, comme sériant ce qui pourrait être ses composantes :
– l’énigmatique
– l’empathique
– la fascination
Et tout cela, au même titre que l’univers qui est traité, se doit de garder une légèreté de ton.
Philippe Saire, chorégraphe
Chorégraphie
Philippe Saire
Collaboration à la recherche
Mickaël Henrotay-Delaunay, Philippe Chosson
Danseurs
Philippe Chosson,
Matthieu Guénégou,
Mickaël Henrotay-Delaunay,
Mathis Kleinschnittger,
Madeleine Piguet Raykov,
Philippe Saire
Conception lumière
Laurent Junod
Création sonore
Stephane Vecchione
Son
Xavier Weissbrodt
Scénographie
Sylvie Kleiber
Dramaturgie
Roberto Fratini Serafide
Costumes
Isa Boucharlat
Assistante costumes
Karine Dubois
Réalisation masque
Scilla Illardo
Habillage
Tania D’Ambrogio
Accessoires
Hervé Jabveneau
Maquillage
Julie Monot
Perruques
Nathalie Monod
Technique
Yann Serez
Assistante de production
Emilie Bobillot
Graphisme
René Walker
Photographe
Mario del Curto
Directrice administrative
Claudine Geneletti
Médiation
Sonia Meyer
Presse et communication
Astrid Lavanderos
Assistanat à la communication
Frédérique Danniau
Administration et Diffusion
Déborah Duvignaud
Administration et Assistanat à la programation
Virginie Lauwerier
Secrétariat et Billetterie
Christel Welsch
Gestion financière
Régina Zwahlen
Entretien
Olivier Schubert
Développement logociel musical
Philippo Gonteri, Doppelrahm Repeeat, Jean-Claude Blaser
Chorégraphie
Philippe Saire
Collaboration à la recherche
Mickaël Henrotay-Delaunay, Philippe Chosson
Danseurs
Philippe Chosson,
Matthieu Guénégou,
Mickaël Henrotay-Delaunay,
Mathis Kleinschnittger,
Madeleine Piguet Raykov,
Philippe Saire
Conception lumière
Laurent Junod
Création sonore
Stephane Vecchione
Son
Xavier Weissbrodt
Scénographie
Sylvie Kleiber
Dramaturgie
Roberto Fratini Serafide
Costumes
Isa Boucharlat
Assistante costumes
Karine Dubois
Réalisation masque
Scilla Illardo
Habillage
Tania D’Ambrogio
Accessoires
Hervé Jabveneau
Maquillage
Julie Monot
Perruques
Nathalie Monod
Technique
Yann Serez
Assistante de production
Emilie Bobillot
Graphisme
René Walker
Photographe
Mario del Curto
Directrice administrative
Claudine Geneletti
Médiation
Sonia Meyer
Presse et communication
Astrid Lavanderos
Assistanat à la communication
Frédérique Danniau
Administration et Diffusion
Déborah Duvignaud
Administration et Assistanat à la programation
Virginie Lauwerier
Secrétariat et Billetterie
Christel Welsch
Gestion financière
Régina Zwahlen
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Olivier Schubert
Développement logociel musical
Philippo Gonteri, Doppelrahm Repeeat, Jean-Claude Blaser